Château Desmirail
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A comme Affectif

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A comme Affectif

A comme Affectif

C’est décidé après 30 ans au Château DESMIRAIL et à la veille de mon 31 ème millésime je sors de ma réserve pour partager avec vous mon parcours de viticulteur !!!

Par souci de classement (mes études de droit ont laissé quelques traces) je débuterai par la première lettre de l’alphabet et par un coup de projecteur particulier sur les trois A de DESMIRAIL

Le premier est :  Affectif.

DESMIRAIL (c’)est un héritage familial, un très beau cadeau. Mais comme en chacun il existe une tendance à ne pas regarder au plus près, et que je ne fais pas exception à la règle, ce ne fut pas mon premier centre d’intérêt.

Petit retour en arrière :  je dois reconnaître que j’ai vécu une enfance très heureuse entre mes parents Marie-Jeanne et Lucien Lurton, au milieu de mes neufs frères et sœurs (4 garçons et 5 filles), sur l’appellation Margaux, dans le village de Cantenac (associé en 2017 à Margaux pour devenir Margaux-Cantenac). Nous avons eu une jeunesse au milieu des vignes, au Château Brane-Cantenac, que nous quittions parfois pour des balades en vélo (le médoc est très plat et les routes moins empruntées à l’époque !) qui m’ont permis de connaitre la presqu’ile du Médoc, de Blanquefort à Pauillac. Nous ne nous hasardions pas dans le grand nord !

Pour ce qui est du vin j’ai eu le privilège de le découvrir tôt. Je vous rassure pas au berceau. Je devais avoir autour de dix ans et le dimanche nous dégustions un fond de verre d’un nectar rouge dont nous nous délections jusqu’à la dernière goutte. 

A titre personnel je penchais davantage vers les mots que vers le sol et j’envisageai une profession du verbe, avocat ou acteur, tient deux A ! Du côté maternel la famille comptait nombre d’Avocats et de Jésuites.  Ainsi ai-je fait des études de droit, suivies de l’école d’avocat et de trois ans d’exercice de cette profession. A la fois peu sûr de moi et ayant gardé de l’enfance des restes de timidité je fus enclin à tenter une nouvelle expérience. C’est néanmoins la tête haute que je quittais le Barreau de Bordeaux avec le prix d’éloquence et le titre de premier Secrétaire de la Conférence du stage après avoir prononcé un discours intitulé « Avocat-Acteur » (contrairement à une idée reçue deux modes de fonctionnement sensiblement différents, l’un actif l’autre réactif, l’acteur devrait d’ailleurs être appelé réacteur…)              

Point ne suffit le bagout et la belle voix

Avec obstination il faut chercher sa voie

(Excusez ces alexandrins de mirliton j’ai un goût particulier pour les vers de douze pieds !!!)

Mon cœur balançait en faveur du métier d’Acteur et comme Paris était le lieu idéal pour apprendre l’art dramatique, j’y tentais ma chance pour devenir comédien. Ainsi je m’engageais pour trois années d’études dont deux auprès d’un Maître, Maurice SARRAZIN, comédien-metteur en scène fondateur du Grenier de Toulouse et auteur d’une méthode personnelle à l’instar de celle du célèbre metteur en scène russe Stanislavski.  Pour lui tout partait d’un théorème simple : Qu’est-ce que ça te fait ? Le «te » étant l’état du personnage à l’instant T lequel est modifié par des perceptions réelles (état émotionnel du ou des partenaires) ou imaginaires (« bagages du personnage ») CQFD !!!

Encore une brève carrière de trois ans, qui s’arrêta après quelques belles rencontres et quelques exercices pratiques très variés : un passage à Avignon (« dans les coulisses », au Festival Off, en juillet 1990) avec un rôle dans une adaptation de Georges Dandin de Molière, un rôle dans un Labiche (l’Affaire de la rue de Lourcine) sur une Péniche au bord de la Seine (en 1991), et quelques rôles dans un spectacle sur l’Evangile selon Saint Jean adapté et mis en scène, à Blagnac (banlieue de Toulouse), par mon mentor, avec l’accompagnement musical d’extraits de la Passion selon Saint Jean de Jean-Sébastien Bach, adaptés par François Rauber, l’arrangeur des musiques de Jacques Brel.

Cependant au cours de cet intermède « de la barre et des planches » je conservais le lien avec la vigne en participant régulièrement aux vendanges tant à la vigne (la marche arrière avec remorque n’a plus de secret pour moi) qu’au chai où je découvrais les « secrets de la vinification ».

Cette parenthèse enchantée par les mots se terminait par mon retour au bercail, en juin 1992, à DESMIRAIL, à la demande de mon père Lucien. Celui-ci avait pris la forte décision de partager entre ses dix enfants son patrimoine (constitué avec l’appui de notre mère Marie-Jeanne en près de 40 ans) et de les laisser se débrouiller par eux même. Il me fallait être sérieux et m’engager (« On n’est pas sérieux quand on a 17 ans » écrivait Arthur Rimbaud mais à 33 ans il faut songer à l’être !)

Dans mes souhaits Desmirail figurait en premier (car à Cantenac, berceau de mon enfance, car le premier propriétaire était un juriste et que j’étais tombé sous le charme des élégants bâtiments longeant la célèbre départementale n° 2 dite route des châteaux…) c’est là que j’ai eu la grande chance de poser mes bagages au cœur de ce Médoc pour lequel j’ai eu un coup de foudre un jour en revenant de Paris. Ce fut une sorte d’illumination, je compris enfin que j’aimais ce pays simplement car il était « le plat pays qui est le mien ».

Depuis trente ans à la tête de DESMIRAIL j’élabore, chaque année, le vin qui me plait, vin basé sur l’élégance que m’autorise le beau terroir de Margaux et sur la rondeur et l’accessibilité que me permettent une extraction délicate des tanins.

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28, Avenue de la Vème République
33460 Margaux-Cantenac
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